31 research outputs found

    Exploring regional irrigation water demand using typologies of farms and production units: an example from Tunisia

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    La plupart des méthodes utilisées pour prédire la consommation d'eau d'irrigation à l'échelle régionale sont fondées sur des modèles biophysiques et les assolements. Leur objectif est de fournir des estimations précises de la "demande d'eau" qui sont utiles pour la gestion des ressources en eau. Toutefois, dans le cas du libre accès à la ressource en eau, par exemple le pompage dans une nappe phréatique, il est seulement possible d'éviter la surexploitation au travers d'une "gestion" de la demande de l'eau basée sur les choix des agriculteurs et leurs comportement. Dans ce papier, nous proposons un cadre d'analyse pour représenter les activités agricoles en utilisant des typologies des exploitations agricoles et des unités de production agrégées à l'échelle régionale. Ce cadre peut être utilisé pour estimer la consommation d'eau d'irrigation et d'autres intrants, ainsi que la production agricole. Ce cadre peut également être utilisé pour évaluer les effets d'une technique, d'une mesure économique ou de changements institutionnels sur le revenu agricole, et de prévoir les conséquences de ces changements à l'échelle régionale. Nous avons utilisé cette méthode en Tunisie centrale pour estimer la demande en eau d'irrigation en 1999. Nous avons ensuite simulé les changements qui se produiraient si l'irrigation au goutte à goutte a été adoptée. Les résultats de la simulation a montré des économies d'eau et de main-d'½uvre, et une augmentation des rendements, avec une fertigation. Ainsi, l'utilisation de l'irrigation au goutte à goutte peut permettre aux agriculteurs d'étendre leurs superficies irriguées en goutte à goutte. Nous avons ensuite simulé l'adoption généralisée de l'irrigation au goutte à goutte et l'extension des zones irriguées: les résultats n'ont pas montré de baisse de besoins en eau à l'échelle régionale. Ces hypothèses ont été confirmées en 2005 en utilisant de nouvelles typologies pour évaluer la nouvelle demande en eau d'irrigation. Nous avons également simulé les effets de changements économiques sur les revenus agricoles. Une augmentation importante du coût de l'eau a touché une minorité d'exploitations, qui a consommé seulement 17% du total de l'eau d'irrigation, tandis qu'une légère diminution des prix de la pastèque et melon a touché une majorité des exploitations agricoles, qui a consommé 78% du total de l'eau d'irrigation. Les outils de gestion de la demande en eau des doivent donc se concentrer sur les effets d'une technique, des mesures économiques, ou de changements institutionnels et sur les choix des agriculteurs.GESTION DE L'EAU;MODELISATION;EAU D'IRRIGATION;AGRICULTEUR;IRRIGATION GOUTTE A GOUTTE;DEMANDE EN EAU;REGIONAL WATER DEMAND;FARMERS' CHOICES;FARMING SYSTEM;MODELING

    Les " marchés " de l'eau et de la terre dans la plaine de la Mitidja en Algérie : opportunités et fragilités

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    Ce papier démontre qu'il existe une véritable organisation informelle autour de l'eau et du foncier garantissant aux exploitants travailler les terres publiques. Il s'agit de marchés parallèles non reconnus où la terre et l'eau, souvent liés, se négocient à l'aide de contrats verbaux.In the irrigated scheme of West Mitidja, access to land and water is ensured through numerous local informal arrangements. The assignees of collective farms have sub-divided the land informally, and rent out part of it to lessees, thereby circumventing current legislation. The surface irrigation system provides only a small proportion of irrigation water to farmers, who rely mainly on groundwater for irrigation, which individual access is subject to strict approvals since 2002. However, farmers are still digging individual tubewells without authorization, in particular in response to a new request: that of lessees. Indeed, the results of our analyses show that the agricultural dynamics of this perimeter are to a large extent ensured by lessees ('invisible' farmer s) cultivating land obtained through informal land markets and using groundwater via 'illicit' tubewel ls. These farmers are also important vectors for innovation (new irrigated cropping systems, drip irrigation...). We organized a series of workshops with farmers (assignees and lessees) and government agencies to explore agricultural development and water management perspectives in the area. In the Mitidja plain, there is a real organization, taking the form of informal markets around the land and groundwater uses. Our work showed that the integration of lessees as full-fledged actors (rights and obligations) in water management and regional agricultural development would mean to formalize these water and land markets rather than land propriety.Dans la plaine irriguée de la Mitidja-ouest, l'accès à l'eau et à la terre se fait en grande partie gr âce à différents types d'arrangements informels. La plupart des exploitations agricoles collectives étant en division interne (partage à l'amiable de la terre), la pratique de la location des terres y est alors très répandue, contournant ainsi la législation actuelle. Le réseau d'irrigation de surface ne fournit qu'unefaible proportion d'eau aux irrigants, qui de ce fait dépendent principalement des eaux souterraines, dont l'accès individuel est soumis à des autorisations très strictes depuis 2002. Cependant, des irrigants continuent encore à creuser des forages individuel s sans autorisation, en particulier pour répondre à une nouvelle demande, celle des locataires. Nos résultats montrent que la dynamique agricole de cepérimètre portée par ces acteurs "invisibles", existe grâce notamment à de nouveaux marchés informels du foncier et de l'eau souterraine, où la location et la sous-location sont les principales voies de spéculation. Ces agriculteurs locataires sont égalementdes vecteurs importants de l'innovation (nouvelles pratiques culturales, irrigation au goutte à goutte,...). Nous avons organisé une série d'ateliers participatifs avec les agriculteurs (attributaires et locataires) et les institutions agricoles locales afin d'explorer les voies potentielles de gestion participative de l'eau et du foncier dans la région. Il existe dans la Mitidja une véritable organisation, prenant la forme de marchés informels, autour de l'utilisation de la terre et de l'eau souterraine. Notre travail a montré que l'intégration des locataires en tant que qu'acteurs à part entière (droits et devoi rs), dans la gestion de l'eau et le développement agricole de la région, reviendrait à officialiser ces marchés de l'eau et de la terre plutôt que la propriété foncière

    Les zones tampons humides artificielles pour réduire les pollutions des nappes par les pesticides issus des réseaux de drainage : une innovation en marche ?

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    Pesticides carried off by surface runoff or tile drainage system can be mitigated through “buffer zones” such as buffer strips and constructed wetlands. Buffer strips can be qualified as successful innovations since they switched from an experimental stage to their adoption in the regulatory texts and by the farmers. Constructed wetlands, still at the experimental stage in France, have required a compromise between a technical optimum and the requests of the farmers to be implemented for a first time. From an ex-post perspective for buffer strips and an ex-ante evaluation for constructed wetlands, this study analyses their transition from the concept phase to their appropriation by users. Those two devices follow each a different deployment approach but the implementation of a binding regulation, still not established for constructed wetlands, is the common denominator.Le maintien de « zones tampons » telles que les bandes enherbées permet de capter les transferts superficiels de produits phytosanitaires et les Zones Tampons Humides Artificielles (ZTHA), les transferts par les réseaux de drainage. Les premières peuvent être qualifiées d'innovations réussies dans le sens où elles sont passées d'un stade expérimental vers une adoption dans les textes réglementaires et par la profession agricole. Les deuxièmes, encore au stade expérimental, ont nécessité un compromis entre un optimum technique et les requêtes des agriculteurs, afin d'être diffusées une première fois. En nous basant sur une analyse ex-post pour les bandes enherbées et ex-ante pour les ZTHA, nous analysons leur passage depuis la phase de conception vers leur appropriation par les usagers. Le déploiement de ces deux dispositifs suit deux approches différentes mais la mise en place d'une réglementation contraignante, encore non instaurée pour les ZTHA, est le dénominateur commun

    Participatory analysis for adaptation to climate change in Mediterranean agricultural systems: possible choices in process design (versĂŁo Pre Print)

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    There is an increasing call for local measures to adapt to climate change, based on foresight analyses in collaboration with actors. However, such analyses involve many challenges, particularly because the actors concerned may not consider climate change to be an urgent concern. This paper examines the methodological choices made by three research teams in the design and implementation of participatory foresight analyses to explore agricultural and water management options for adaptation to climate change. Case studies were conducted in coastal areas of France, Morocco, and Portugal where the groundwater is intensively used for irrigation, the aquifers are at risk or are currently overexploited, and a serious agricultural crisis is underway. When designing the participatory processes, the researchers had to address four main issues: whether to avoid or prepare dialogue between actors whose relations may be limited or tense; how to select participants and get them involved; how to facilitate discussion of issues that the actors may not initially consider to be of great concern; and finally, how to design and use scenarios. In each case, most of the invited actors responded and met to discuss and evaluate a series of scenarios. Strategies were discussed at different levels, from farming practices to aquifer management. It was shown that such participatory analyses can be implemented in situations which may initially appear to be unfavourable. This was made possible by the flexibility in the methodological choices, in particular the possibility of framing the climate change issue in a broader agenda for discussion with the actors

    Demandes en eau des exploitations agricoles du périmètre irrigué de la Mitidja ouest (Algérie)

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    Le périmètre irrigué de la Mitidja ouest couvre une superficie de 8 600 ha. Depuis sa mise en eau à la fin des années 1980, le réseau collectif n'a pas remplacé l'irrigation individuelle à partir de la nappe. Cette situation est due d'une part au manque d'eau récurrent lié à la faible quantité d'eau allouée à l'irrigation au profit de l'alimentation en eau potable du grand Alger. Le fonctionnement du réseau collectif est par ailleurs fortement entravé par une gestion réputée peu efficace avec un faible niveau de maintenance. Ce travail expose la méthode employée ainsi que les premiers résultats sur la caractérisation de la demande en eau des exploitations agricoles de ce périmètre et le partage des rélèvements entre l'eau de surface et l'eau souterraine. Les enquêtes réalisées confirment que la nappe souterraine demeure la principale ressource en eau pour la majorité des exploitations agricoles du périmètre, en particulier pour les maraîchers qui souvent louent les terres et irriguent exclusivement à partir de l'eau de la nappe. La grande majorité des exploitations agricoles (90 % de notre échantillon) ont au moins un forage en état de fonctionnement. Bien que critiqué par les agriculteurs sur la qualité de son service, la qualité de l'eau et surtout les barèmes de facturation des volumes d'eau consommés, le système collectif demeure sollicité par plus de 54 % des agriculteurs. L'usage combiné des deux systèmes, collectif et individuel, permet d'irriguer annuellement plus de 61 % de la surface cultivée, le plus souvent en gravitaire, et en premier lieu les agrumes qui représentent 40 % de la surface totale cultivée. Une typologie détaillée des exploitations agricoles est présentée dans cette communication avec pour finalité la caractérisation fine des diverses formes de demande en eau au sein du périmètre

    Les comportements des agriculteurs et les tendances dans la demande en eau agricole : Le cas de la plaine irriguée Mitidja (Algérie)

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    International audienceThe work presented in this paper is based on decisions related to farm irrigation practices on the Mitidja Plain in Algeria. In order to determine irrigation water demand evolution, attempts are made to identify the important parameters on which farm irrigation decision-making is based. The resulting global water demand trends taking farmers' behaviours into account are then characterised. The Mitidja plain covers 1400 km² and provides Algiers with much agricultural produce. The irrigated area covers over 60% of the plain, and consists of citrus, fruit tree and greenhouse crops. Furrow irrigation is still the most common irrigation practice. With only 20% of the farms' water demand satisfied by the collective distribution network, groundwater represents the most reliable resource with regard to availability, quantity and quality of water for farmers. The aim of this work is to assess changes in farm water demand (concentrating on cooperative farms which occupy 80% of the plain), taking into account farm diversities, farmers' behaviours, as well as current water supply constraints. Within the cooperative farms, there is often conflict between assignees, which can lead to the semi-legal leasing of land. Taking these parameters into account, farm water demands fluctuate yearly, especially for farms containing unplanted areas and for the farms without fruit trees. The first results show that it is even more complex to assess water demand for cooperative farms, within which land leasing occurs. Furthermore, the area of land attributed to tenants can vary from year to year. Often negotiations over water usage and access rights between farmers are required within the same cooperative farm. Coefficients related to the surveyed farmer behaviours, which refer to the watering time and times at which irrigation was stopped, were integrated into the individual water demand equation
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